Jusqu’ici au Burundi, tous les \u00e9tudiants burundais avaient toujours b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 d’une bourse d’\u00e9tudes, attribu\u00e9e sans conditions. Le budget qui finan\u00e7ait ces bourses a explos\u00e9 en raison de la forte hausse du nombre d’\u00e9tudiants ces derni\u00e8res ann\u00e9es alors que le Burundi, qui traverse une grave crise politique depuis pr\u00e8s deux ans, fait face \u00e0 de graves difficult\u00e9s financi\u00e8res. Le pr\u00e9sident burundais a donc sign\u00e9 d\u00e9but f\u00e9vrier un d\u00e9cret qui transforme cette bourse en un pr\u00eat que chaque \u00e9tudiant s’engage \u00e0 rembourser une fois ses \u00e9tudes termin\u00e9es et qui en plus, durcit les conditions de son octroi. Les \u00e9tudiants des universit\u00e9s publiques s’y opposent farouchement et ont d\u00e9cid\u00e9 d’engager un bras-de-fer en vue d’obtenir son abrogation.<\/p>\n
Premiers \u00e0 engager le bras-de-fer, les 3.000 \u00e9tudiants de l’Ecole normale sup\u00e9rieure du Burundi qui ont lanc\u00e9 une gr\u00e8ve illimit\u00e9 depuis vendredi matin. Les plus de 11.000 \u00e9tudiants de l’Universit\u00e9 du Burundi eux se pr\u00e9parent \u00e0 entrer dans la danse. Cent soixante-dix de leurs d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s ont lanc\u00e9 le m\u00eame jour un ultimatum au pr\u00e9sident Pierre Nkurunziza dans une lettre qu’ils ont rendu publique. Ils lui donnent jusqu’au 4 avril pour abroger son d\u00e9cret sinon, menacent-ils, les \u00e9tudiants vont \u00ab suspendre toute participation aux activit\u00e9s acad\u00e9miques<\/em> \u00bb.<\/p>\n Cette annonce a fait l’effet d’une bombe au Burundi car depuis le d\u00e9but de la grave crise politique que traverse ce pays et le recours \u00e0 une sanglante r\u00e9pression pour mettre fin \u00e0 toute opposition au r\u00e9gime en place, les gens ont peur. Le gouvernement ne tol\u00e8re plus les gr\u00e8ves et n’h\u00e9site pas \u00e0 emprisonner les syndicalistes.<\/p>\n Un repr\u00e9sentant g\u00e9n\u00e9ral des \u00e9tudiants nomm\u00e9 par le pouvoir s’est dit surpris de voir des \u00e9tudiants oser lancer un ultimatum au chef de l’Etat. Le recteur de l’Universit\u00e9 est outr\u00e9 pour la m\u00eame raison, et il a mis en garde les d\u00e9l\u00e9gu\u00e9s des \u00e9tudiants sur les \u00ab\u00a0cons\u00e9quences <\/em>\u00bb de leur lettre.<\/p>\n Jusqu’ici au Burundi, tous les \u00e9tudiants burundais avaient toujours b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 d’une bourse d’\u00e9tudes, attribu\u00e9e sans conditions. Le budget qui finan\u00e7ait ces bourses a explos\u00e9 en raison de la forte hausse du nombre d’\u00e9tudiants ces derni\u00e8res ann\u00e9es alors que le Burundi, qui traverse une grave crise politique depuis pr\u00e8s deux ans, fait face \u00e0 de graves […]<\/p>\n","protected":false},"author":29,"featured_media":21825,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[4],"tags":[377,2319,2648],"yoast_head":"\n