Malgr\u00e9 sa condamnation, malgr\u00e9 la prison et malgr\u00e9 son d\u00e9part du S\u00e9n\u00e9gal d\u00e8s sa lib\u00e9ration, Karim Wade, bien qu\u2019il n\u2019ait pas \u00e9voqu\u00e9 sa candidature dans son premier communiqu\u00e9 diffus\u00e9, vendredi soir, reste le candidat du PDS, le parti de son p\u00e8re, pour l’\u00e9lection pr\u00e9sidentielle de 2019. Il s\u2019agit d\u2019une ambition du parti et d\u2019une candidature qui se jouera, si elle est officiellement lanc\u00e9e, sur le terrain judiciaire.<\/p>\n
\u00ab\u00a0Karim Wade reste le candidat du parti d\u00e9mocratique s\u00e9n\u00e9galais<\/em>\u00a0\u00bb, dit cette militante du PDS pour qui la candidature de Karim Wade, en 2019, est \u00e9vidente. Son voisin, photo du fils de l’ex-pr\u00e9sident en main, est, lui, pr\u00eat pour le combat politique<\/strong>.<\/p>\n \u00ab\u00a0Le combat pour la conqu\u00eate du pouvoir vient de commencer<\/em>\u00a0\u00bb, affirme-t-il.<\/p>\n Devant la presse, vendredi matin, Sidiki Kaba, le ministre de la Justice, a rappel\u00e9 que toute candidature \u00e0 la pr\u00e9sidentielle devait \u00eatre, avant tout, valid\u00e9e par le Conseil constitutionnel.<\/p>\n \u00ab\u00a0Nous avons des institutions judiciaires et le Conseil constitutionnel notamment examinera toutes les candidatures. Les personnes qui remplissent les conditions iront \u00e9videmment pour conqu\u00e9rir les suffrages des S\u00e9n\u00e9galis\u00a0<\/em>\u00bb, a-t-il d\u00e9clar\u00e9 sans donner davantage de d\u00e9tails.<\/p>\n Lorsque Karim Wade a \u00e9t\u00e9 condamn\u00e9 par la Cour de r\u00e9pression de l\u2019enrichissement illicite (Crei), il n’a pas perdu ses droits civiques. Sur le papier, sa condamnation n’est donc pas un frein \u00e0 une \u00e9ventuelle candidature. N\u00e9anmoins, un article du code \u00e9lectoral vient compliquer la donne. Au S\u00e9n\u00e9gal, toute personne condamn\u00e9e \u00e0 une peine de prison sup\u00e9rieure \u00e0 cinq ans n’a plus le droit de voter.<\/p>\n Peut-on \u00eatre candidat \u00e0 un scrutin sans \u00eatre inscrit sur les listes \u00e9lectorales ? Cette question est actuellement d\u00e9battue dans la presse par les juristes. L\u2019un d\u2019entre eux n’a pas h\u00e9sit\u00e9 \u00e0 affirmer que \u00ab le diable est dans les d\u00e9tails \u00bb.<\/p>\n Une \u00e9ventuelle candidature de Karim Wade soul\u00e8ve une autre question, celle de sa nationalit\u00e9. Au S\u00e9n\u00e9gal, il est interdit de se pr\u00e9senter \u00e0 un scrutin lorsque l’on poss\u00e8de deux nationalit\u00e9s. S’il se lance dans l’aventure, dans la course \u00e0 la pr\u00e9sidence, il devra donc renoncer \u00e0 sa nationalit\u00e9 fran\u00e7aise.<\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" Au S\u00e9n\u00e9gal, Karim Wade, fils de l’ex-pr\u00e9sident s\u00e9n\u00e9galais, Abdoulaye Wade, purgeait une peine de six ans de prison pour enrichissement illicite. Il a \u00e9t\u00e9 lib\u00e9r\u00e9, le jeudi 23 juin au soir, ayant quitt\u00e9 la prison de Rebeuss, \u00e0 Dakar, apr\u00e8s b\u00e9n\u00e9fici\u00e9 d’une gr\u00e2ce pr\u00e9sidentielle de Macky Sall. Karim Wade n\u2019est cependant plus au S\u00e9n\u00e9gal. A […]<\/p>\n","protected":false},"author":29,"featured_media":10922,"comment_status":"open","ping_status":"open","sticky":false,"template":"","format":"standard","meta":[],"categories":[1],"tags":[735,61,372],"yoast_head":"\n