Serena Williams s’est qualifiée pour la finale de Roland-Garros, jeudi, en écartant Timea Bacsinszky en trois sets (4-6, 6-3, 6-0) et 1h57 de jeu. Elle retrouvera Lucie Safarova, tombeuse d’Ana Ivanovic, en finale samedi.
Appliquée, concentrée et fidèle à son plan de jeu, Bacsinszky a eu besoin d’un break, tôt dans la manche (2-2), pour se détacher. Son adversaire venait de solliciter une serviette pleine de glace. Fébrile, vacillante, les yeux fermés sur son banc, elle semblait manquer de forces, de ressources. La tête de série n°1 a d’abord multiplié les fautes (11) et attaqué sans hargne (8 points gagnants dans le premier set seulement). Pourtant, Patrick Mouratoglou, son entraîneur, ne doutait pas. «Elle s’est déjà retrouvée dans ce cas de figure et s’en est jusqu’ici sortie, confiait-il au micro de France Télévisions avant l’entame du 2e set. Elle peut le faire aujourd’hui.»
Bacsinszky perd pied, Williams en profite
La domination de Bacsinszky s’est poursuivie jusqu’au cinquième jeu de la deuxième manche. Les deux joueuses étaient alors à égalité (2-2) quand la Suissesse, obstinée, s’est offert un nouveau break après avoir vu sa rivale effacer 5 balles de break. Ce qui a semblé être un tournant ne l’a finalement pas été. La 24e joueuse mondiale a alors perdu ses moyens. Elle n’a plus remporté le moindre jeu et s’est écroulée (4-6, 6-3, 6-0).
Le rapport de force entre les deux joueuses s’est inversé lors de la deuxième manche. Moins incisive, notamment à la volée (1/3, 4/4 dans le premier set), Bacsinszky n’a frappé que 8 coups gagnants, contre 17 pour Williams. Le chiffre est même tombé à 2 dans l’ultime set (31 minutes), moment choisi par l’Américaine pour balayer son adversaire. Les quintes de toux n’ont jamais cessé. Comme elle l’avait fait pour son entraînement matinal, elle a écourté son interview d’après-match, incapable de s’exprimer. Il ne lui reste qu’un match avant de s’accorder un peu de repos. Le plus important.
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