Référendum en Nouvelle-Calédonie: le « non » à l’indépendance l’emporte avec 56,4% des voix
NOUVELLE-CALÉDONIE – Le « non » l’emporte donc. Ils sont venus très nombreux pour décider du sort de leur pays: ce dimanche 4 novembre, les Calédoniens ont voté contre l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie à 56,4% des voix.
Le « non » à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie lors du référendum d’autodétermination l’emporte avec 56,4% des voix contre 43,6% pour le oui, un score en faveur du maintien nettement moins large que prévu par les sondeurs. La participation a été massive, avec environ 80% de votants.
En fin de matinée, les résultats des votes avaient commencé à arriver au compte goutte, validés par le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie. La commune de Farino a été la première a voir ses résultats confirmés: le non l’a emporté avec 90,82% des voix avec une participation à 94,89%. A suivi la commune de Kouaoua avec un « oui » à 73,54% et un taux de participation à 84,28%.
Les 284 bureaux de vote ont fermé à 18h (8h à Paris), la proclamation officielle était prévue à 22h30 (12h30 à Paris). Emmanuel Macron s’est exprimé alors même que tous les bulletins n’avaient pas été dépouillés. Le président de la République a ainsi salué la victoire du « non » à l’indépendance de la Nouvelle-Calédonie et par conséquence « le choix de la France. »
« Je veux dire la fierté pour le chef de l’État que la majorité des Calédoniens aient choisi la France. C’est une marque de confiance pour la République Française, son avenir et ses valeurs », a-t-il lancé dans une allocution exceptionnelle depuis le palais de l’Élysée avant d’inviter « chacun à inscrire la Nouvelle-Calédonie dans la république française et dans le destin océanique et indo-pacifique qui est le sien. »
Un « non », mais l’espoir d’indépendance n’est enterré pour autant
Près de 175.000 électeurs de cet archipel français, colonisé en 1853 et disposant d’importantes réserves de nickel, étaient appelés à dire s’ils veulent ou non « que la Nouvelle-Calédonie accède à la pleine souveraineté et devienne indépendante ».
Le référendum est attentivement surveillé par Paris, à 18.000 km de là. Le président Emmanuel Macron s’exprimera à la télévision depuis l’Elysée à 13h dimanche (23h heures locales) à l’issue de la proclamation du résultat. Les sondages prédisaient une large victoire du non, dans une fourchette de 63 à 75%.
À noter que même si le non l’emporte, le long processus de décolonisation entamé en 1988 avec les accords de Matignon ne s’interrompra pas pour autant.
Comme le prévoit l’accord de Nouméa signé en 1998, deux autres référendums sont en effet possibles dans les quatre ans en cas de victoire du non. Une clause de revoyure concédée aux indépendantistes Kanak pour garantir un climat de débat serein et ne pas concentrer tous les enjeux d’un débat historique sur un seul et unique scrutin.
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