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Crise anglophone au Cameroun : l’UA avait-elle proposé une solution aux autorités ?

A l’issue d’une de ses sessions ordinaires tenues en mai 2009, la Commission africaine des droits de l’homme et des peuples recommandait à l’État du Cameroun d’apporter une solution aux revendications des mouvements sécessionnistes anglophones par le dialogue tout en excluant toute forme de sécession. La Commission a prescrit à cette occasion le retour au fédéralisme.

Fédéralisme, oui mais sécession, non. C’est l’une des recommandations prises par la Commission nationale des droits de l’homme et des peuples (Cadhp) de l’Union africaine à l’issue de sa 45ème Session ordinaire tenue du 13 au 27 mai 2009 à Banjul en Gambie. Saisie d’une plainte le 9 janvier 2003 formulée par des membres des mouvements sécessionnistes anglophones SCNC (Southern Cameroons National Council) et la SCAPO (Southern Cameroons People’s Organisation), la Commission dans sa communication 266/03 a rejeté toute idée de sécession mais s’est montrée favorable à un dialogue national global entre l’Etat et les sécessionnistes.

Dans leur plainte, ces organisations sécessionnistes dénoncent la violation par l’Etat du Cameroun de leur droit à l’autodétermination ainsi que de leurs droits civils, politiques et économiques tels que prévus par la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples. Dans ses recommandations, la Cadhp prescrit aux mouvements SCNC et SCAPO de : « se transformer en partis politiques, abandonner la sécession et s’engager dans un dialogue constructif avec l’Etat défendeur sur les questions constitutionnelles ».A défaut de la sécession, la Cadhp propose le recours au fédéralisme: « La Commission a toutefois accepté que l’autonomie au sein d’un Etat souverain, dans le cadre d’une autonomie gouvernementale, d’une confédération ou d’une fédération ».

Aux revendications des sécessionnistes anglophones, l’Etat du Cameroun a toujours répondu par la répression : arrestations, détention arbitraire, assassinats, disparitions forcées, poursuites judiciaires, etc. La Cadhp a d’ailleurs reconnu toutes ces violations des droits humains à l’égard de la minorité anglophone tout comme elle a confirmé la marginalisation de cette dernière ainsi que leur droit d’être considéré comme un peuple.

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