Le gouvernement camerounais a réagi face aux perturbations dans la fourniture de l’électricité dans certaines localités du Cameroun notamment la région du Centre,du littoral ,de l’Est et bien d’autres. Dans un communiqué rendu publique ce samedi 05 mars 2022,selon le gouvernement, ces interruptions répétitives ont pour principale cause, la crise hydrologique consécutive aux changements climatiques qui affectent le monde entier, impactant la production au niveau national, la production des barrages hydroélectriques à l’instar de ceux de Memve’ele sur le fleuve Ntem et de Ladgo sur le fleuve Benoué. Les acteurs sont mobilisés pour améliorer la stabilité de la fourniture électrique.
Dans son communiqué, le porte-parole René Sadi, le gouvernement a annoncé que des mesures sont prises pour permettre le retour progressif des services perturbés notamment la fourniture de l’électricité. Il invite par ailleurs les populations à la patience et la compréhension face à une situation qui n’est pas propre au Cameroun. D’après le quotidien national Cameroun Tribune de ce lundi 7 mars 2022, l’entreprise en charge de la distribution de l’énergie électrique (Eneo), explique, que l’ensemble du système électrique, dans ses segments production, transport et distribution rencontrait des contraintes d’où le déficit énergétique. Lequel déficit est causé par la saturation du réseau de transport, la limitation de la production dans certaines centrales pour diverses raisons. « La combinaison de cette situation des nombreux travaux programmés de maintenance, et plusieurs incidents et actes d’incivisme entraîne des interruptions plus ou moins longues chez les clients. Face à ce cas de force majeure, tous les acteurs du système électrique sont mobilisés pour alléger ces perturbations, et améliorer la stabilité de la fourniture électrique », indiquait l’entreprise.
le Cameroun enregistre un déficit de 60 MW du fait de l’assèchement anormal du fleuve Ntem qui fait tourner les turbines du barrage de Memve’ele qui injectait déjà 90 MW dans le Ris. En fait, il y a « une baisse de l’hydrologie du bassin du Ntem dont le débit est passé à 43 m3/s en février, contre 184 m3/s en période de crue », explique-t-on au ministère de l’eau et de l’énergie ( Minee). Pour ce qui est du Réseau interconnecté du Nord, pour la seconde année consécutive, le barrage de Lagdo n’a pas reçu d’apports hydrologiques suffisants pour son fonctionnement optimal. « Au cours de la saison des pluies 2021, on a enregistré, contre toute attente un apport en eau de 1,6 milliard de m3, encore plus faible qu’en 2020 et 2019», rajoute la même source. Les différents acteurs de la distribution de l’énergie électrique travaille pour que la situation se stabilise d’ici la fin du mois de mars.
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