Au Burkina Faso, même dans l’ombre du président Compaore, on pouvait préparer son ambition à lui succéder et claquer vivement la porte quand on se rend compte qu’il ne veut pas un jour quitter librement le palais de Kossyam. Au Cameroun, au contraire, on ne doit jamais avoir d’ambition dans l’ombre de Biya et, pis, l’exprimer! Il s’en trouvera des génies en changement pour vous disqualifier éternellement, faisant le jeu du statu quo mortifère.
La victoire de Christian Marc Roch Kabore, ancien No 2 du CDP entré en dissidence avec quelques proches puis engagés via une nouvelle force politique, le MPP qui a moins de 3 ans d’existence, auprès des forces historiques d’opposition, nous parle. On ne sort de nulle part pour prendre démocratiquement la direction d’un pays ayant connu une dictature vingtenaire et reptilienne. À moins d’orchestrer un coup d’État et assurer une transition qui installe les institutions démocratiques et consensuelles pour une compétition politique saine.
Le changement n’aurait jamais été possible au Faso sans l’implication d’anciens « compaoristes » aux côtés des sankaristes, opposition historique.
Avis donc aux Upecistes, Sdfistes, Udcistes, etc. qui croient chacun qu’avoir la légitimité historique d’une lutte fait de soi forcément l’unique bénéficiaire.
Il faut être généreux quand on est partisan du changement sinon rien ne changera.
AGA
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