La presse soupçonne Ursula von der Leyen (CDU) d’avoir inscrit des informations erronées sur son CV officiel, concernant son parcours universitaire.
Les informations dans mon CV officiel sont correctes», s’est défendue dimanche dans un communiqué Ursula von der Leyen, ministre allemande de la Défense, en réponse à un article de l’hebdomadaire Welt am Sonntag la soupçonnant d’avoir usurpé le nom de la prestigieuses université américaine de Stanford. Sur son CV publié sur le site Internet du gouvernement, la ministre affirme avoir participé en 1993 à un programme universitaire de Stanford en qualité d’auditeur libre. Elle ajoute avoir travaillé comme analyste en 1995 au sein de l’administration hospitalière des services de santé de l’université.
Citant une porte-parole de l’université, le journal allemand affirme que la ministre n’a jamais été inscrite officiellement à aucun programme universitaire sanctionné par une forme de certificat ou de diplôme. Contactée, une porte-parole de l’université a toutefois jugé que les informations diffusées par le journal «avaient pu être exagérées». «Nous avons été interrogés par un organe de presse allemand pour vérifier des références en lien avec Stanford qui ne sont pas disponibles dans les archives que l’université conserve. Au-delà de ça, nous n’avons pas de commentaire à faire».
Plusieurs précédents en Allemagne
Dans son communiqué, Mme von der Leyen estime n’avoir commis aucune faute, affirmant avoir utilisé le terme auditeur libre «conformément à la définition de wikipedia.de». Pour preuve de son passage au sein de l’administration hospitalière des services de santé de Stanford, la ministre a également rendu publique une lettre de recommandation d’une responsable adjoint de l’hôpital, confirmant que celle-ci a travaillé six mois sous sa direction en 1995.
Cette polémique intervient alors que la ministre, souvent citée comme successeur possible à la chancelière allemande Angela Merkel, est déjà soupçonnée de plagiat dans sa thèse de médecine, accusation qu’elle a également vivement réfutée. En Allemagne, les titres universitaires sont très respectés et les fraudes peuvent coûter cher. En 2011, le ministre de la Défense Karl-Theodor zu Guttenberg avait dû démissionner, convaincu d’avoir plagié de larges pans de sa thèse. Annette Schavan, ministre de l’Éducation, avait dû en faire de même en février 2013. Tout comme Silvana Koch-Mehrin, vice-présidente du Parlement européen, en 2011. Le titre de «docteur» leur avait ensuite été retiré.
(afp)
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