Designer, chef d’entreprise, mannequin, blogueuse… Ces Togolaises illustrent le dynamisme et les nouvelles aspirations de l’univers du textile et de la mode.
Il suffit d’évoquer les célèbres Nanas Benz et leurs boutiques chargées de wax pour rappeler l’importance économique et culturelle des métiers du textile au Togo. Dans le sillage de ces commerçantes aussi prospères que hautes en couleur, dont le business est aujourd’hui repris par certaines de leurs filles et petites-filles, de nouvelles vocations émergent.
« Les stylistes du pays commencent à se singulariser de manière remarquable dans le paysage ouest-africain de la mode », confirme le journaliste David Baini Djagbavi, alias DBD, organisateur du T des médias (« T » pour la forme du podium), un défilé organisé chaque année depuis 2012 pour la Journée mondiale de la liberté de la presse et dont les mannequins ont pour particularité d’être exclusivement des professionnels des médias. « L’engouement manifesté par le grand public pour les défilés et la mode en général prouve qu’elle est bien ancrée dans la culture et les habitudes des Togolais », estime-t-il.
La mode
De leur côté, les professionnels sont parvenus à installer des événements internationaux tels que le festival Elima, dont la cinquième édition s’est tenue à Lomé du 2 au 5 novembre, avec des artistes africains ou européens ainsi qu’un pertinent mélange de jeunes stylistes locaux et de créateurs confirmés, comme la Togolaise Nadiaka ou les Ivoiriens Isabelle Anoh et Stéphane Mambo.
Depuis 2016, Lomé a également sa Fashion Week, organisée par le styliste Fall Touré. Du 7 au 13 août, sa deuxième édition a rassemblé une trentaine de stylistes, qui ont mis à l’honneur les tissus africains (batik, kenté, kita, ndop, rafia, etc.) et en particulier la créativité des designers et de la filière textile du pays. Un secteur profondément redynamisé et modernisé, à l’instar de la mode togolaise, comme l’illustrent ces quatre portraits de femmes.
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