Depuis Paris, mardi, Abdulrahman Almawwas a lancé un appel à la communauté internationale, et notamment à la France, pour intervenir en Syrie où une partie de la population vit sous les bombes.
Une partie de la communauté internationale est mobilisée, mercredi 14 février, au siège de l’ONU à New York où doit se réunit le Conseil de sécurité, pour obtenir un cessez-le-feu d’un mois en Syrie. Les combats se sont intensifiés ces derniers jours dans le pays.
Les humanitaires aussi se mobilisent, à l’image des « Casques blancs », cette organisation de secouristes bénévoles syriens, dont le porte-parole est à Paris cette semaine.
Abdulrahman Almawwas se dit « fatigué ». Fatigué de la guerre qui a duré sept ans alors qu’il n’en a que 30. Après Alep, deux zones subissent les bombardements massifs du régime actuellement : Idlib (nord-ouest) et l’enclave de la Ghouta, près de Damas (sud-ouest).
Mardi, à l’issue d’une rencontre avec le premier conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron, à l’Élysée, le porte-parole des « Casques blancs » a délivré un message. « Nous demandons à monsieur Macron d’éviter que le scénario d’Alep ne se répète, dit-il. Si la France peut aider les habitants de la Ghouta ou d’Idlib, c’est le moment d’agir. »
Il faut arrêter de fixer des lignes rouges, de parler, de tenir des réunions. Il faut évacuer ces gens ou au moins leur envoyer de l’aide humanitaire.
Abdulrahman Almawwas, porte-parole des « Casques blancs »
à franceinfo
Depuis la semaine dernière, les frappes du régime syrien ont tué plus de 240 personnes dans les zones rebelles de la Ghouta orientale. « Il n’y a pas d’équipement médical, aucune évacuation possible et des bombardements massifs. On n’a que nos mains pour aider. C’est une situation tragique, très dure pour les civils et les enfants. »
Bachar al-Assad est « encore là »
Et comme lors du martyr d’Alep en 2016, Abdulrahman Almawwas s’en prend à Bachar al-Assad : « Vous imaginez ? Un criminel qui tue des enfants, qui détruit des hôpitaux et qui met tout en œuvre juste pour conserver le pouvoir… C’est bien sûr très décevant qu’il soit encore là. »
Abdulrahman Almawwas ajoute, dépité, que presque tous ceux qui demandaient le départ du président syrien ont, eux-mêmes, depuis, quitté le pouvoir.
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