Certaines métropoles occidentales osent élever leurs voix pour demander à Paul Kagame de ne pas se plier à la volonté populaire qui lui ordonne de briguer au moins un troisième mandat après 2017.
D’aucuns sont même allés plus loin disant que les 3.7 millions de pétitions populaires au Parlement rwandais qui exigeaient que l’article 101 de la constitution limitant à deux les mandats successifs d’un Présidents de la République soit révisé pour permettre à Kagame de se représenter au 3 ème mandat ont été forcées.
De nombreux reportages des médias réalisés ont dégagé des faits incontournables montrant que les citoyens rwandais ne sont pas du tout instrumentalisés par les dirigeants de la base communautaire.
« Les citoyens rwandais ont un besoin pressant de tranquillité et de stabilité loin de toute incertitude de la vie », confie Innocent Kanusu, un fin observateur de questions de sécurité rwandaises montrant que seul Kagame en est le garant.
D’autres observateurs politiques rwandais et de la région trouvent déplacée l’insistance des Occidentaux à transposer leurs modèles de libertés d’expression démocratique aux sociétés africaines statiques et vautrées dans des situations de pauvreté endémique liée au mode économique de subsistance.
Pour les Occidentaux, l’alternance politique est un signe évident de bonne gouvernance peu importe les conséquences possibles pour des soiétés fragilisées par le peu d’infrastructures socio économiques.
« Nous attendons vraiment voir le Président Paul Kagame se commettre à ses engagements qu’il a répétés plusieurs fois de par le passé pour poser comme modèle de la nouvelle génération de leaders à venir. Nous nous attendons qu’il quitte le fauteuil présidentiel en 2017”, a déclaré Samantha Power, Ambassadrice américaine à l’ONU ce mardi 1er décembre 2015.
Formalisme démocratique déphasé des réalités africaines
L’Occident veut ainsi administrer sa recette de modèle démocratique aux régimes africains. Et il faut qu’il soit logique sur toute la ligne. Il ne doit pas voir le caractère spécifique de telle ou telle autre société. La recette est applicable à tout ce monde tiers-mondiste :
« Samantha Power est logique avec elle-même car elle est contre le 3ème mandat de Nkurunziza. Elle suit aussi les directives de son patron Barack Obama et de son ministre des affaires étrangères John Kerry.
Avant les élections au Rwanda, ç’est l’Uganda et la RDC en 2016. Entre temps on prépare les négociations au Burundi. Pas deux poids et deux mesures. Logique non ?
En poussant Kagame à montrer le bon exemple, Samantha fait d’une pierre deux coups, vis à vis des présidents de la région y compris le Congo Brazzaville. », lance critique Sema Kweli.
Des parlementaires rwandais trouvent que cet Occident va trop loin en imposant des recettes de gouvernance, excellentes il est vrai, mais sans tenir compte des situations particulièrement explosives de certaines sociétés qui exigent d’autres formes de gestion.
Hon. Jean Baptiste Rucibigango (Parti Socialiste) organise une conférence de presse pour les secours au Burundi en guerre civile.
« En 1994, la Communauté internationale a assisté en observateur non concerné au génocide des Tutsi du Rwanda. Il en va de même au Burundi actuel où elle est incapable d’intervenir efficacement pour stopper des signes avant-coureur du génocide que nous constatons et pour lesquels nous l’alertons », a déclaré Hon. Jean Baptiste Rucibigango, Président du Parti Socialiste Rwandais au cours d’une conférence de presse tenue à Kigali ce lundi 30 novembre organisée peu après avoir diffusé un communiqué invitant la Communauté internationale à intervenir urgemment pour stopper les tueries qui sont devenues quotidiennes dans ce pays.
Une démocratie formelle impossible dans des sociétés arriérées
L’ambassadrice Samantha trouve que « personne n’est indispensable ». Pourtant si ! « Kagame symbolise pour le citoyen rwandais quelqu’un qui sait où diriger le pays : Ne tente-t-il pas de donner au citoyen rwandais économiquement déséquilibré des outils pour se rééchelonner au niveau des autres ? Il le fait à travers beaucoup de programmes d’assistance sociale (Education pour tous jusqu’à la 6ème secondaire, une vache-une famille, électrification rurale, …) », indique Kanusu montrant que le Président Kagame est l’homme du moment, qu’il tente de renforcer la capacité de tous citoyens rwandais pour qu’ils soient à même d’interpréter les phénomènes sociaux et avoir leurs propres intérêts dans la vie pour lesquels ils doivent lutter et réclamer pacifiquement.
Kagame, leader apprécié pour son sens de justice populaire
« Il impérieux de construire un Rwanda économiquement vivable avec des classes sociales bien formées. Il faut un effort surhumain, un ferme engagement et une discipline de fer comme celle de Paul Kagame pour faire progresser les mentalités rwandaises. L’Ambassadrice Samantha a-t-elle dit que ‘personne n’est indispensable’ ? Hélas ce n’est pas le cas de nos pays fragilisés par une grande partie de la population qui croupit dans une misère crasse et qui ne voit pas du tout l’opportunité de la chose politique. Tout autant qu’elle n’a pas d’intérêt de classe dans la vie, elle se désintéresse de savoir de quoi demain sera fait. Aussi, est-elle manipulable et corvéable à merci par un quidam qui s’improvise politicien. Le rwanda en a eu la triste expérience des années 1992-1994. Or Kagame lutte contre cette image des sociétés traditionnelles africaines pour faire émerger les Rwandais en plein dans une économie de marché avec tous ses attributs », a confié un socio économiste rwandais trouvant que les systèmes africains marchent dans l’esprit de leurs leaders.
« Nous devons appuyer Kagame pour qu’il entame un autre mandat. Il a bien montré qu’il tient au modèle singapourien de développement pour lequel son leader Lee Kwan Lew est cité dans la communauté internationale pour être longtemps resté au pouvoir et avoir hissé son pays au rang de Nouveaux Pays Industriels, les Tigres d’Asie.
L’alternance démocratique peut venir plus tard. L’important est que sous son prochain septennat, avec son sens autoritaire, sa discipline et sans vision socio économique du Rwanda, Paul Kagame rabatte les taux bancaires surélevés et autres prix de biens de première nécessité pour favoriser une industrialisation rapide et aisée du Rwanda suivie d’ un accroissement de quantités de marchandises exportées », a confié le socio économiste.
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