Deux élections législatives régionales ont eu lieu dimanche 25 septembre en Espagne, alors qu’il n’y a toujours pas de gouvernement au pouvoir central. En Galice tout d’abord, où les conservateurs ont obtenu une confortable majorité absolue. Au Pays basque ensuite, où les nationalistes modérés l’ont emporté, mais sans majorité absolue. Dans les deux cas, les socialistes ont connu une débâcle, ce qui fait les affaires de la droite au niveau national.
Comme cela était prévu, la droite conservatrice l’a emporté haut la main dimanche en Galice et s’est bien comportée au Pays basque lors de ces régionales très attendues.
Conséquence : une très bonne nouvelle pour Mariano Rajoy à Madrid, Premier ministre intérimaire qui ne demande qu’à former dès que possible un nouveau gouvernement. Mariano Rajoy et les siens conservent en effet leur bastion historique en Galice et montrent que les actuels scandales de corruption n’ont pas eu d’effet électoral.
Autre bonne nouvelle pour eux, l’échec cuisant du Parti socialiste (PSOE) aussi bien en Galice qu’au Pays basque, où il arrive derrière les radicaux de Podemos. Une véritable gifle qui affaiblit Pedro Sanchez, le candidat socialiste national, qui refuse obstinément de permettre à Mariano Rajoy de gouverner l’Espagne.
Cette débâcle en Galice et au Pays basque pourrait l’obliger à changer sa position, ou bien à se voir renverser au sein de son propre parti. L’avenir immédiat des socialistes est la clé politique. S’ils persistent à s’opposer au conservateur Rajoy, l’Espagne se dirige tout droit vers de nouvelles législatives nationales en décembre, le troisième scrutin en seulement un an.
François Musseau
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