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RDC : Moïse Katumbi s’est-il lancé trop tôt dans la course à la présidence?

L’opposant congolais Moïse Katumbi a décidé d’officialiser sa candidature à la présidentielle en RDC mercredi 4 mai. Est-ce la bonne stratégie ou bien est-il parti trop tôt comme le déplorent certains au sein de l’opposition ?

A Gorée au Sénégal, en décembre dernier, l’opposition congolaise s’était mise d’accord sur une stratégie : pas question d’annoncer une candidature sans la certitude que la présidentielle aurait lieu dans les temps, c’est-à-dire avant fin 2016. Depuis, cette perspective n’a fait que s’éloigner. La commission électorale elle-même estimant qu’il faudrait plus d’un an pour réviser le fichier électoral.

Voilà sans doute pourquoi, si elle n’étonne personne, la décision de Moïse Katumbi de se déclarer candidat mercredi 4 mai en irrite certains au sein de l’opposition. A leurs yeux, c’est non seulement prématuré, mais contreproductif. Ils craignent qu’en dévoilant ses intentions, Moïse Katumbi ne fasse de lui une « cible » et que ses démêlés avec les autorités occupent le devant de la scène au détriment du débat sur le respect de la Constitution.

Moïse Katumbi s’en défend. Selon lui, au contraire, le temps presse désormais. Il faut battre campagne, mobiliser les électeurs sous peine sinon de laisser le champ libre à la majorité.

Du côté du parti au pouvoir, très peu souhaitent réagir à l’annonce de cette candidature, mais certains parlent d’une « stratégie de diversion » pour décrédibiliser les accusations dont il fait l’objet de la part de la justice congolaise.


Quels sont les autres candidats potentiels ?

Sollicité par trois plateformes politiques et des organisations de la société civile, Moïse Katumbi Chapwe, l’ancien gouverneur de l’ex-Katanga, est le premier des gros calibres à se déclarer candidat à la prochaine présidentielle.

L’UDPS d’Etienne Tshisekedi, quant à elle, a déjà promis de présenter aussi son candidat. Ce parti qui se veut le précurseur de la lutte pour la démocratie en RDC, croit avoir des atouts pour diriger le pays après Joseph Kabila. D’ailleurs son leader revendique toujours la victoire à la présidentielle de 2011 et milite encore pour l’effectivité du pouvoir.

Il y a également l’UNC, l’Union pour la nation congolaise, dont le président Vital Kamerhe ne cache pas, lui aussi, ses ambitions de présidentiable.

Dans le lot figure également Freddy Matungulu, fonctionnaire international et ancien ministre des Finances.

Avec autant d’ambitions, l’opposition saura-t-elle se mettre d’accord pour une candidature unique ?

Du côté de la majorité, on observe. Les Kabilistes ne veulent pas dévoiler leur jeu.

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