Le nouveau président de la République Centrafricaine, déclaré élu avec 62,71 % des suffrages, est diplômé de l’Université Lille I (France) et de l’Université de Yaoundé (Cameroun).
Vainqueur d’un scrutin reporté à plusieurs reprises pour des raisons sécuritaires et financières, M. Touadéra doit sa victoire à un large soutien de 22 candidats éliminés au premier tour de l’élection présidentielle.
Il est appelé à diriger, durant les cinq prochaines années, un pays déchiré par des rivalités d’ordre confessionnel, entre milices chrétiennes et musulmanes.
Des violences consécutives à l’éviction du pouvoir de François Bozizé, dont Faustin-Archange Touadéra a été le Premier ministre, de 2008 à 2013.
Le 12 janvier 2013, il démissionne de ses fonctions de chef du gouvernement et est remplacé, cinq jours plus tard, par Nicolas Tiangaye.
Le nouveau président centrafricain, né le 21 avril 1957 dans la capitale centrafricaine, a été recteur de l’Université de Bangui.
Faustin-Archange Touadéra, un candidat surprise à la présidentielle de son pays, était arrivé deuxième au terme du premier tour du scrutin, avec 19,05 % des voix, derrière Anicet Georges Dologuélé, le candidat de l’Union pour le renouveau centrafricain, qu’il battra au second tour.
M. Touadéra concentre son action politique autour de quatre points : la paix et la sécurité, le secteur productif, l’assainissement des finances publiques et les services sociaux de base.
Dans sa course au pouvoir, l’universitaire s’est présenté comme un homme rigoureux et intègre.
Il s’est aussi donné une image de bâtisseur en puissance, dans un pays à l’économie ruinée par la guerre.
Ce quinquagénaire, natif de Bangui, se plait souvent à rappeler son passé à la tête du gouvernement, en soutenant avoir lancé la bancarisation des fonctionnaires et la lutte contre la corruption.
Présenté comme un outsider, Faustin-Archange Touadéra a créé la surprise en arrivant deuxième au premier tour du scrutin, le 30 décembre 2015, avant de le remporter au second, le 14 février dernier.
Ses partisans, dont plusieurs candidats au premier tour de l’élection présidentielle, ont eu à multiplier les alliances, afin de lui garantir davantage de suffrages.
On compte parmi eux l’ancien Premier ministre Martin Ziguélé, candidat du MLPC.
M. Touadéra se présente aussi comme le grand rassembleur du peuple centrafricain.
A ce titre, il a noué des alliances avec l’ex-Séléka et les antibalaka, les protagonistes des violences interreligieuses de 2013-2014, à l’origine d’un régime de transition dirigé par Catherine Samba-Panza, une ancienne maire de Bangui.
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