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Plus de 160 pays à l’ONU pour signer l’accord de la COP21

Quelque 160 pays seront représentés vendredi à l’ONU pour parapher l’accord de la COP21. Une soixantaine de chefs d’État et de gouvernement, dont François Hollande, sont attendus à New York. Obama et Poutine ne feront pas le déplacement.

Plus de 160 pays vont signer, vendredi 22 avril, à New York, un accord international destiné à ralentir le réchauffement de la planète, avec l’espoir de maintenir l’élan donné par la conférence de Paris de décembre (COP21).

Une soixantaine de chefs d’État et de gouvernement sont attendus au siège de l’ONU, dont le président français François Hollande, le vice-premier ministre chinois Zhang Gaoli, le Premier ministre canadien Justin Trudeau, le secrétaire d’État américain John Kerry et le Premier ministre italien Matteo Renzi. Même la présidente du Brésil, Dilma Rousseff, menacée de destitution, doit faire le voyage. Elle devrait en profiter pour dénoncer devant ses pairs le « coup d’État » dont elle s’estime victime de la part du Parlement.

Côté célébrités, l’acteur récemment oscarisé et militant écologiste Leonardo DiCaprio devrait être de la partie, pour galvaniser les énergies.

Sans Obama ni Poutine

« Jamais un accord international n’aura été signé par autant de pays en un seul jour », a souligné en amont la ministre française de l’Environnement, Ségolène Royal, qui préside la COP21. Le précédent record datait de 1982, quand 119 pays avaient paraphé la Convention de l’ONU sur le droit de la mer.

La ministre a minimisé l’absence de certains dirigeants de pays-clés, car grands pollueurs, comme le président américain Barack Obama et son homologue russe Vladimir Poutine, ou encore le Premier ministre indien Narendra Modi : « Que certains ne soient pas là n’affaiblit pas l’accord ».

Mais la signature n’est qu’une première étape. L’accord n’entrera en vigueur que lorsque 55 pays responsables d’au moins 55 % des émissions de gaz à effet de serre l’auront ratifié, ce qui pourrait intervenir dès 2017, soit trois ans avant avant la date prévue par l’accord. « On est, de l’avis des experts, sur une très bonne voie pour arriver à une ratification peut-être dès l’année prochaine », rapporte Emmanuel Saint-Martin, correspondant de France 24 à New York.

Le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, souhaite que les pays s’engagent vendredi à ratifier rapidement, afin de « faire comprendre aux gouvernements et au monde des affaires qu’il est temps d’intensifier l’action sur le climat ». Car le temps presse. Le mois dernier a été le mois de mars le plus chaud jamais enregistré, selon les météorologues américains. Et ce record de température a été battu pendant 11 mois consécutifs, une série inédite en 137 ans de relevés.

Les petits États insulaires à l’honneur

L’accord de Paris engage ses signataires à limiter la hausse de température « bien en-deçà de 2°C » et à « poursuivre leurs efforts » pour limiter cette hausse à 1,5°C. Cet objectif très ambitieux demandera une volonté soutenue et des centaines de milliards de dollars pour assurer la transition vers des énergies propres.

En tant que président du pays hôte de la COP 21, François Hollande sera le premier à parapher solennellement le texte. Celui-ci reste ouvert pendant un an à la signature des 195 pays qui l’ont négocié.

Les petits États insulaires, les plus menacés par la montée des eaux et les événements climatiques extrêmes que provoque la hausse de la température, seront aussi à l’honneur. « Ces États ont déjà ratifié le texte en droit interne et vont déposer dès aujourd’hui à l’ONU, ce qu’on appelle dans le jargon, leur instrument de ratification afin de montrer que les choses doivent aller vite. C’est en tous cas la note d’espoir qu’ils veulent faire résonner », indique Emmanuel Saint-Martin.

En tout, treize petits pays très exposés (dont Fidji, Tuvalu, les Maldives, Belize, la Barbade ou Samoa) ont pris leurs dispositions pour ratifier l’accord dès vendredi. Mais pour atteindre rapidement le seuil des 55 pays/55 %, il faudra qu’au moins un ou deux des grands pollueurs, comme les États-Unis, la Chine, l’Union européenne, la Russie ou l’Inde, ratifie. Pékin, responsable de 20 % des émissions, et Washington (18 %) ont promis de le faire avant la fin de l’année. Du côté américain, l’accord a été négocié de telle façon que Barack Obama n’aura pas besoin de l’aval d’un Congrès contrôlé par les républicains, hostiles au texte.

Avec AFP

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