Lorsque le 5 février 2017, après la conquête du cinquième trophée de la Coupe d’Afrique des Nations par les Lions Indomptables du Cameroun, le capitaine Benjamin Moukandjo a insisté pour recevoir le trophée avec son ami, et coéquipier Nicolas Nkoulou, ceux qui comprennent ont compris que c’était le dernier match en équipe nationale de l’international camerounais.
Après 74 sélections en équipe nationale, celui qui a lancé la révolte contre l’Égypte en finale de la CAN 2017 va donc prendre un break en équipe nationale qui lui permettra de se reconcentrer sur sa carrière en club.
Il faut justement dire que cette carrière justement est au ralenti plus particulièrement depuis son transfert libre de Marseille à l’intersaison. De joueur cadre et titulaire indiscutable, il est passé au quatrième ordre dans la position de défenseur axial. Depuis son retour de l’aventure gabonaise, il n’a pas joué la moindre minute en équipe première.
Pour qui connait l’attitude et les intentions du président Aulas, il ne faut pas simplement croire que le joueur soit devenu soudainement si mauvais. Il y a certainement des pressions de plusieurs ordres pour un point bien précis : alléger la masse salariale du groupe et Nkoulou est le cinquième joueur le mieux payé de l’équipe.
Lors de son absence internationale en janvier, Lyon aurait essayé de le transférer en Angleterre, dans le club de Hull City, ce qui n’était pas du goût du joueur. Serait-ce par souci de vengeance que Genesio et Aulas le coinceraient dans les tribunes ?
FootMercato a recueilli ses propos : « Après la récente consécration en Coupe d’Afrique des Nations avec mes coéquipiers et frères, accompagnés par tout le peuple camerounais, ayant le sentiment du devoir accompli envers mon pays, j’ai décidé de faire une pause avec la sélection nationale. En pleine possession de mes moyens, je souhaite me concentrer sur les objectifs que je me suis fixé en club », explique-t-il, avant de poursuivre.
« Depuis le début de ma carrière, défendre les couleurs de mon pays a toujours guidé mes pas. Cette mission a constitué un moteur et été l’une de mes priorités. Cette décision a été vraiment difficile à prendre, et j’ai longtemps pesé le pour et le contre avant de m’y résoudre. Elle me semblait nécessaire et répondait à mon objectif principal : revenir plus fort demain car un Lion ne meurt jamais… », conclut-il.
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