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Les fans de Johnny Hallyday désemparés par sa maladie

Depuis son hospitalisation mi-novembre pour « détresse respiratoire », l’état de santé du rockeur inquiète ses fidèles. La star se bat depuis plusieurs mois contre un cancer du poumon.

Depuis quelque temps, Nadine « dort mal »« Ça ne va pas du tout, je suis obligée de prendre des médicaments », raconte-t-elle à franceinfo. Cette inconditionnelle de Johnny Hallyday – elle a appelé ses enfants Johnny et Sylvie (en hommage à Sylvie Vartan, la première épouse du chanteur) – vit dans la peur, au rythme des nouvelles sur l’état de santé de son idole. Le chanteur, qui se bat depuis plusieurs mois contre un cancer des poumons, a été hospitalisé une nouvelle fois mi-novembre pour « détresse respiratoire ».

Depuis, il est retourné se faire soigner chez lui, dans sa villa de Marnes-la-Coquette (Hauts-de-Seine), ce qui ne rassure pas Nadine : « C’est dur, très dur. On espère toujours qu’il y aura un mieux, il s’est toujours relevé… mais cette fois-ci on voit qu’il est vraiment affaibli, diminué, en souffrance. » Sa voix s’étrangle. Nadine ne peut contenir ses larmes : « Quand on aime des gens aussi fort, la douleur devient difficilement supportable. » Adoratrice de « l’idole des jeunes » depuis 1960, cette habitante de Tournai a longtemps dirigé le fan-club du rockeur en Belgique. Elle ne parvient pas à gérer son angoisse : « Ça fait très mal, c’est comme accompagner quelqu’un de la famille qui serait en train de partir. »

Johnny c’est 50% de ma vie, mais en ce moment c’est surtout 50% de douleur.

Nadine, fan de Johnny Hallyday

à franceinfo

« Je vais pleurer comme un gamin »

Noir c’est noir, il n’y a plus d’espoir pour beaucoup de fans. Avec la maladie de la star, c’est un monde qui s’écroule pour ceux qui ont rythmé leur vie avec Johnny. « J’ai 58 ans et je suis fan depuis l’âge de 6 ans, se targue Francis, qui gère un fan-club dans le Pas-de-Calais. J’ai grandi avec lui, il fait à la fois partie de la famille et du patrimoine français. Si, un jour, il vient à disparaître, ce sera un vide sidéral dans ma vie. » Eric, un fan de 52 ans qui anime une page Facebook à la gloire du rockeur, doit gérer l’anxiété de son entourage : « Ma femme s’inquiète de devoir me ramasser à la petite cuillère, si jamais… » Il ne parvient pas à prononcer les mots.

Admirateur depuis ses 13 ans, Eric ne peut s’empêcher de penser au pire : « On se demande quand même : ‘Est-ce qu’il va finir l’année ?’ Personnellement, je me prépare. » Nicolas, 35 ans, qui gère une autre page de fans sur Facebook, craint sa réaction le jour J : « Le moment où je vais apprendre la mauvaise nouvelle, ça risque d’être dur à encaisserJe vais péter mon câble. Je vais me mettre à pleurer comme un gamin et écouter les chansons en boucle. » Il s’inquiète aussi pour certaines personnes « plus fragiles » dans la communauté des fans.

Il ne faut pas exclure de voir des gens se foutre en l’air. C’est un risque.

Nicolas, fan de Johnny Hallyday

à franceinfo

Johnny colle à la peau de certains fans, comme pour cet homme qui se rend à un concert de son idole au stade de France, le 16 juin 2012.
Johnny colle à la peau de certains fans, comme pour cet homme qui se rend à un concert de son idole au stade de France, le 16 juin 2012. (YAGHOBZADEH RAFAEL/SIPA)

« Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir »

Pascal, membre d’un fan-club en Eure-et-Loir, préfère positiver pour garder le moral : « Cela fait trente-six ans que je suis fan, donc on va continuer à se battre. On est inquiets, mais il n’est pas encore mort. » Un point de vue partagé par Francis, qui se méfie des rumeurs circulant sur les réseaux sociaux : « On est un peu rassurés depuis qu’il est rentré chez lui. Et puis, tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir. »

Certains se raccrochent à leurs propres expériences. « J’ai une fille qui a eu un cancer du poumon, mais finalement les médecins ont réussi à la guérir, j’espère que ce sera la même chose », témoigne Marc, un adepte de 70 ans. En mars dernier, peu de temps après l’annonce de sa maladie, Le Taulier avait tenté de rassurer tout le monde en médiatisant son retour en studio. Marc continue donc de croiser les doigts dans l’attente de ce nouveau disque et de la tournée promise en 2018 : « On attend encore les infos officielles, mais on ne sait jamais. » Tous ne sont pas aussi optimistes : « Je crains que ce ne soit un album posthume, un adieu un peu à la David Bowie », estime Eric.

Il faut positiver, parce qu’il va se battre comme nous on se bat pour lui.

Pascal, fan de Johnny Hallyday

à franceinfo

« Un petit coup de blues, on écoute Johnny »

Pour se donner du courage, chaque fan a sa méthode. Nadine téléphone à des amis qui partagent sa passion. Francis organise des soirées avec son fan-club. Pascal a choisi la musicothérapie. Il use ses disques de Johnny pour retrouver le sourire : « Un petit coup de blues, on écoute Johnny et ça va mieux, ça remonte le moral, ça vous booste. Quand on écoute Johnny, on ne pense plus à rien. Ce n’est pas une drogue, mais presque. » Une méthode qui ne convient pas pour la déprime de Nadine : « Je n’arrive plus à écouter sa musique pour le moment, ça me fait trop mal. »

Nicolas se tourne vers sa communauté en ligne : « Heureusement, il y a un monde virtuel qui permet de se serrer les coudes, de rester soudés. C’est important de sentir qu’il y a du monde autour de nous. » Car les fans sont parfois contraints de souffrir en silence en raison d’un entourage peu réceptif à cette passion. « Quand on entend des gens balancer des horreurs comme ‘il n’est pas encore crevé le vieux con ?’, c’est dur. Mais je laisse pisser, sinon on risque de s’embrouiller », raconte Eric. Les médias sont aussi dans le viseur de Pascal, en particulier Charlie Hebdo, qui a imaginé le chanteur raccordé à des machines médicales : « C’est vraiment déplacé. »

« Certains le voient comme un dieu »

Si chacun gère la situation à sa façon, tous guettent la moindre nouvelle de la légende du rock français. Après sa dernière sortie de l’hôpital, Johnny a encore une fois fait un signe à ses groupies en postant des photos sur les réseaux sociaux, mardi 21 novembre. Mais les images ne montrent pas toujours le chanteur et, quand il apparaît, impossible de savoir de quand date le cliché. Ses fans aimeraient pouvoir l’aider, mais c’est souvent le sentiment d’impuissance qui domine. « On ne peut pas faire grand-chose, se désole Francis. On tente uniquement d’apporter un soutien moral, on lui envoie des messages de soutien sur les réseaux sociaux. »

 

Cheyenne the cow dog of my life 😄

Une publication partagée par Johnny Hallyday (@jhallyday) le


« Dans l’idéal, il faudrait qu’on s’unisse pour lui envoyer un même message qui vient du cœur, rêve Eric, il faudrait se montrer solidaires entre clubs de fans, mais chacun veut tirer la couverture à soi. » Il se montre très critique envers certains admirateurs envahissants qui se ruent devant l’hôpital ou au pied de la villa du chanteur, sous prétexte de soutenir leur idole : « Je trouve ça ridicule. Il y a des fous, qui donnent une mauvaise image des fans. » Des excès qu’il explique par la passion débordante que provoque « la plus grande star française » : « Certains sont prêts à tout et n’importe quoi, car ils le voient tout simplement comme un dieu. »

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