Connu mondialement pour son best-seller paru en 1979 «Une saison blanche et sèche», André Brink, premier écrivain afrikaner frappé par la censure en Afrique du Sud, est décédé dans la nuit du 8 au 3 mars à l’âge de 79 ans.
Ancien professeur d’anglais à l’Université du Cap, Andre Brink est né en 1935 d’un père magistrat et d’une mère professeur dans un collège anglophone. Il écrivait aussi bien en anglais qu’en afrikaans, la langue dominante de la minorité blanche sud-africaine.
Il était membre de «Die Sestigers», un mouvement littéraire qui s’était élevé contre la politique ségrégationniste d’apartheid à partir des années 1960. Frappé par la censure –
En 1973, il fut le premier écrivain afrikaneer frappé par la censure en Afrique du Sud pour son roman « Au plus noir de la nuit », qualifié de roman « pornographique ».
Dès ses premières œuvres, au titre parfois provoquant comme « Orgie», il a encouru la réprobation des milieux conservateurs sud-africains. Son œuvre la plus connue est certainement « Une saison blanche et sèche », immédiatement interdite en Afrique du Sud et publiée à Londres en 1979.
Ce roman raconte l’histoire d’un Sud-Africain blanc qui se lance dans une enquête pour connaître le sort réel de deux amis noirs, un père et un fils morts pour avoir contesté le régime d’apartheid.
En 2009, Brink avait publié un livre de mémoires intitulé « A Fork in the Road » (traduit par «Mes bifurcations»), dans lequel il tirait un bilan assez sombre des 15 premières années post-apartheid, notant que la liberté chèrement acquise n’avait pas exorcisé tous les démons de son pays. « Un instant dans le vent », «Rumeurs de pluie», «Un turbulent silence», «Le mur de la peste» et, plus récemment, «Etats d’urgence» figurent parmi ses titres les plus connus. Il a été traduit en 36 langues.
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