Le gouvernement israélien mise sur la bienveillance à son égard du président américain Donald Trump. Mais pour le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, il s’agit aussi de plaire à sa majorité.
C’est la plus importante annonce du genre depuis des années. Le gouvernement israélien a annoncé, mardi 24 janvier, avoir donné son feu vert à la construction de 2 500 nouveaux logements dans les colonies de peuplement juives en Cisjordanie occupée.
Cette annonce est la deuxième du genre depuis que Donald Trump est devenu président des Etats-Unis vendredi. Dimanche, Israël avait ainsi donné son aval à la construction de 566 logements dans des quartiers de colonisation de Jérusalem-Est, partie majoritairement palestinienne de la ville occupée et annexée par Israël. Les colonies, c’est-à-dire les implantations civiles israéliennes dans les Territoires palestiniens occupés, sont illégales au regard du droit international.
La fin de l’ère Obama
Cela reflète la volonté clairement affichée par le gouvernement israélien de profiter de la nouvelle donne créée selon lui par l’élection de Donald Trump, après les deux mandats de Barack Obama, opposé à la colonisation. Pendant sa campagne, Donald Trump a indiqué qu’il se montrerait beaucoup moins critique envers la colonisation israélienne que son prédécesseur.
Mais pour le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, empêtré dans les scandales judiciaires, il s’agit aussi de donner des gages à sa majorité. A la tête de l’un des gouvernements les plus à droite d’Israël, il est, en effet, soumis à la surenchère des alliés de sa majorité, qui font le forcing sur la colonisation, et même l’annexion d’une partie de la Cisjordanie.
Pas de réaction de Trump
L’administration Trump n’a pour l’instant pas réagi à l’annonce de colonisation faite dimanche. Mais une grande partie de la communauté internationale considère les colonies comme un obstacle majeur à la paix entre Israéliens et Palestiniens, toujours insaisissable après des décennies. Cette opposition a donné lieu le 23 décembre à l’adoption par l’ONU d’une résolution condamnant la colonisation, rendue possible par la décision exceptionnelle de l’administration Obama de ne pas opposer son veto.
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