Contre 222 millions d’euros, le Brésilien quitte Barcelone pour Paris, où il doit signer ce jeudi. Avec cette star planétaire, le PSG change de dimension. C’est le transfert du siècle.
Au pays du ballon rond, il existe trois Dieux et chacun possède ses fidèles. Il y a ceux qui ont foi en Messi (ça ne s’invente pas), l’Argentin de Barcelone, 30 ans. D’autres préfèrent Cristiano Ronaldo, le Portugais du Real Madrid, 32 ans. Il reste Neymar, le Brésilien, à Barcelone depuis 2013, le plus jeune des trois, 25 ans.
Ce jeudi, après la traditionnelle visite médicale, ce génie du football va devenir un peu français, en tout cas parisien puisque joueur du PSG. L’un des trois meilleurs footballeurs actuels va évoluer en Ligue 1 et ce n’est sans doute jamais arrivé, en tout cas pas dans l’histoire moderne de ce jeu.
Pour toucher son Dieu, le PSG s’est livré à toutes les folies. Il a payé hier la clause libératoire du joueur : 222 millions d’euros. Il va transformer dès ce mois-ci Neymar en l’un des footballeurs le mieux payé de tous les temps, en lui octroyant 30 millions d’euros net par an, soit 2,5 millions d’euros mensuels. Sur les cinq ans de contrat, l’opération pour Paris va dépasser les 500 millions d’euros, mais des spécialistes estiment que l’affaire reste rentable. C’est une expression galvaudée, que la gomme du temps efface à une vitesse supersonique puisqu’on l’écrivait déjà l’année dernière quand Paul Pogba a signé à Manchester United pour 105 millions d’euros : Neymar au PSG, c’est le transfert du siècle ! Un «titre» précaire, donc.
Être fait Roi et gagner le Ballon d’or
Ce n’est pas celui qu’est venu chercher Neymar dans la capitale française. Ne s’estimant pas assez aimé à Barcelone, c’est-à-dire pas assez payé, l’attaquant vient y trouver une gloire et un destin personnels. Il veut qu’on le regarde et l’apprécie pour ce qu’il est : un talent hors normes, capable de faire basculer le cours d’un match à lui tout seul. Devenir l’attraction principale, le roi, le résumé du PSG, soit le PSNey (on le surnomme Ney).
Il a un rêve qui rejoint celui de son nouveau propriétaire — le Qatar voudrait remporter la Ligue des champions, cette épreuve sublime et infernale qui ne se donne qu’à une oligarchie de milliardaires : le Real Madrid, Barcelone, le Bayern Munich, Manchester United ou la Juventus Turin —, s’offrir le Ballon d’or France Football, devenu un enjeu majeur dans une carrière, lui qui en accuse cinq de retard sur Messi et quatre sur Cristiano Ronaldo. Dieu est (aussi) parisien. Il vient faire des miracles.
Comments
0 comments