En France, le président guinéen Alpha Condé, également président de l’Union Africaine a été reçu mercredi après-midi à Paris par son homologue français Emmanuel Macron.
Les deux dirigeants ont parlé du sommet Union Africaine-Union Européenne qui se tiendra à Abidjan les 29 et 30 novembre prochain.
Ils ont aussi ont évoqué devant la presse l’esclavage en Libye.
M. Macron a parlé de crime contre l’humanité.
C’était la première réaction officielle d’Emmanuel Macron depuis la diffusion du reportage de CNN.
Le chef de l’état français a annoncé la tenue d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations Unies au sujet de la vente de migrants africains comme esclaves en Libye.
Le président en exercice de l’Union Africaine, Alpha Condé, a de nouveau exprimé, son « indignation face au commerce abject de migrants qui prévaut en ce moment en Libye ».
Pour lui, les dirigeants africains ont pris leur responsabilité.
« Nous avons rappelé nos ambassadeurs, et nous avons contacté le gouvernement libyen, les différentes tendances parce que le gouvernement libyen ne contrôle pas grand-chose en Libye, il faut se dire la vérité. Donc, l’Union Africaine, nous sommes en contact avec tous les dirigeants, nous avons contacté chacun pour essayer de trouver une solution qui à faire revenir nos citoyens parce qu’ils ne peuvent pas rester en Libye aujourd’hui. C’est une situation inacceptable, pas seulement la vente, mais même les conditions dans lesquelles ils sont maintenus, gardés. C’est une situation totalement inhumaine », a expliqué M. Condé.
Selon les deux présidents, le trafic d’êtres humains « nourrit les délinquances les plus graves » et « les réseaux terroristes ».
Il génère 30 milliards d’euros par an, touche un peu plus de 2 millions et demi de personnes ,et 80 % des victimes sont des femmes et des enfants ».
NADIR DJENNAD
BBC AFRIQUE, Paris
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