Au moins quatre personnes, dont un policier, ont été blessées à Bamenda, épicentre de la crise anglophone dans l’ouest du Cameroun, dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19, au cours de laquelle plusieurs coups de feu ont été entendus. La situation sécuritaire s’est très sérieusement dégradée ces derniers jours dans les zones anglophones. Quatre militaires y ont été tués en moins d’une semaine, dans des attaques attribuées par le gouvernement aux séparatistes anglophones. Un couvre-feu nocturne est actuellement en vigueur à Bamenda. Lundi, une nouvelle journée ville morte était organisée.
Cela fait bientôt un an que les lundis sont décrétés journée ville morte à Bamenda en signe de contestation. Hier lundi, de nombreuses boutiques sont donc restées fermées, il y avait peu de circulation.
« Un lundi ordinaire », selon un membre de la société civile qui ajoute que depuis l’instauration du couvre-feu le 8 novembre, « les habitants de Bamenda vivent dans la peur et la frustration ». « Le soir; on se presse pour rentrer à la maison. On ne sait pas ce qui peut se passer si vous êtes pris après 22h. Quinze minutes avant, il y a déjà des policiers un peu de partout », raconte un habitant. La police et la gendarmerie font des patrouilles la nuit, notamment.
Pour la première fois depuis le 8 novembre, de violents incidents ont éclaté ce week-end à Bamenda. Selon l’AFP, trois civils ont été blessés dont deux par balle.
Un policier a également été blessé alors qu’il rentrait de patrouille. Selon Issa Bakary Tchiroma, le porte-parole du gouvernement, il était au volant quand des personnes à moto ont dépassé le véhicule et ont tiré sur lui, le touchant à l’épaule.
« Le policier est hors de danger », selon le ministre qui précise que la balle qui a été extraite est du même calibre que celles qui ont abattu les trois autres gendarmes ces deux dernières semaines.
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