Après plusieurs journées de contestation, les étudiants continuent d’exprimer leur opposition à un 5e mandat d’Abdelaziz Bouteflika, d’Alger à Constantine.
Le rendez-vous a été fixé ce mardi à 10 heures à la Grande Poste. Ils étaient environ un millier d’étudiants à marcher dans le centre d’Alger, en direction de la place Émir-Abdelkader, où affluent leurs camarades des différentes universités de la capitale. « Eh, Bouteflika, aura pas de 5e mandat », chantent-ils. La police, déployée en nombre dans le centre de la capitale, où toute manifestation est interdite depuis 2001, n’est pas intervenue, a constaté l’AFP.
À la même heure ce matin, des étudiants de Bouira – à un peu plus de 100 km d’Alger – se sont rassemblés devant le rectorat de l’université, d’après les journalistes du média algérien TSA. Dans le nord du pays, même constat. Des étudiants de l’université de Blida marchent dans les rues de la villes, tout comme à Béjaia, à l’est, et à Constantine.
Le président Abdelaziz Bouteflika, 82 ans et affaibli depuis 2013 par les séquelles d’un AVC, est la cible d’une contestation jamais vue depuis qu’il a été élu à la tête de l’État, il y a 20 ans, déclenchée par l’annonce de sa candidature à un 5e mandat. L’enregistrement de sa candidature dimanche au Conseil constitutionnel a été assorti d’engagements destinés à calmer la colère : ne pas aller au bout de son mandat et quitter le pouvoir après une série de réformes profondes, notamment. Des promesses qui n’ont pas atteint leur but.
« Non, c’est non ! Il n’a pas compris le message du peuple ? On va lui faire comprendre aujourd’hui et encore plus vendredi », premier jour de week-end et jour de mobilisation massive ces deux dernières semaines, assure Selma, étudiante en mathématiques à Alger.
AFP
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