Le Congo-Brazzaville a annoncé jeudi 5 octobre qu’il souhaitait engager des négociations avec ses créanciers pour « reprofiler ou refinancer » sa dette, nettement plus élevée que prévu. Cette annonce intervient alors que le Fonds Monétaire International (FMI) vient de boucler une mission dans le pays. S’engage une première phase de négociations.
Aucun accord n’a été officiellement signé avec le FMI. Les négociations en sont à un stade embryonnaire. Brazzaville dit vouloir les accélérer.
Compte-tenu de la situation économique du pays, des « mesure immédiates » doivent être prises : c’est ce qu’affirme le gouvernement dans un communiqué. C’est pour cette raison qu’il souhaite se tourner vers ses créanciers ; la Chine, par exemple.
Décrocher un programme de soutien à son économie
L’enjeu actuel pour le Congo-Brazzaville est de décrocher un programme de soutien à son économie. Le pays mise aussi sur une remontée des prix du baril de pétrole pour contrer sa dette. Elle est aujourd’hui évaluée à, au moins, 110 % de son PIB, un montant établi sur la base des informations fournies par Brazzaville, à l’issue de la visite du FMI.
En août, RFI révélait que le pays avait dissimulé une partie de sa dette. Elle était alors estimée à 77 % de son PIB, selon les informations données au FMI. Même si elle a été revue à la hausse, elle pourrait être encore plus élevée car ce montant n’inclut pas, par exemple, les dettes en cours de litige, c’est-à-dire les dettes sur lesquelles la justice a été saisie.
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