Le Fonds monétaire international (FMI) a récemment révélé que la dette du Congo représente 110% de son produit intérieur brut (PIB). L’augmentation effrénée de la dette de ce pays de quatre millions d’habitants est la conséquence de l’effondrement des cours du pétrole son principal produit d’exportation. Désormais, autorités et économistes estiment qu’il faut penser à l’après-pétrole en développant d’autres niches économiques, principalement l’agriculture.
Déjà dans les années 80, l’agriculture a été décrétée « priorité des priorités » au Congo : des slogans du genre « une école, un champ » étaient en vogue à cette époque.
Aujourd’hui, l’agriculture est aussi incontournable quant à la diversification d’une économie qui a perdu toute sa substance – ou presque – à cause de l’effondrement des prix du pétrole. Maître assistant à la faculté des sciences économiques de l’université Marien-Ngouabi, Léon Mayeko propose le développement de l’agriculture comme alternative :
« Moi, je vois la diversification de l’économie à partir de l’agriculture, à partir du développement agricole, parce que nous avons des potentialités énormes que nous n’avons pas encore exploitées. Et, si nous pouvons mettre l’accent sur ce secteur, je pense que nous pouvons parler de l’après-pétrole », a-t-il affirmé.
Et d’insister : « En tant qu’économiste, nous avons appris à l’école la théorie de Rostow qui estimait que le développement passe par l’agriculture. Même quand il s’agit des étapes de la croissance, il faut passer par l’agriculture avant d’aller à l’industrie. »
Cet économiste ne minimise pas non plus d’autres secteurs, tels le tourisme et l’artisanat, puis conseille aux autorités de mettre aussi l’accent sur la gouvernance économique et financière.
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