Les Congolais sont appelés, dimanche, à renouveler l’Assemblée nationale et les conseils départementaux. Malgré les violences qui persistent dans une partie du pays, les responsables estiment que le scrutin devrait se dérouler sans heurts majeurs.
Un peu plus de deux millions de Congolais sont attendus aux urnes, dimanche 16 juillet, pour renouveler l’Assemblée nationale et les conseils départementaux lors des élections législatives et locales.
Ces élections, contrairement à la présidentielle de 2016 remportée par Denis Sassou-Nguesso, qui s’est soldée par des violences qui se poursuivent encore dans le Pool (sud), région voisine de Brazzaville, devraient se dérouler sans heurts majeurs.
Le Parti congolais du travail (PCT, au pouvoir) a aligné 128 candidats à la députation sur 151 sièges à pourvoir. Plusieurs indépendants qui lui sont proches ont également présenté leurs candidatures. De nombreux alliés de l’ancien parti unique, ainsi que 31 des 38 membres du gouvernement, prennent part au scrutin.
La principale formation d’opposition, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale (UPADS), a pour sa part investi 43 candidats aux législatives, contre 31 pour l’Union des démocrates et humanistes (UDH-Yuki) de Guy-Brice Parfait Kolélas, arrivé deuxième à la présidentielle de 2016.
Cependant, la Fédération de l’opposition composée de l’Initiative pour la démocratie au Congo (IDC), le Front républicain pour le respect de l’ordre constitutionnel et l’alternance démocratique (FROCAD) et la Composante Jean-Marie Michel Mokoko (CJ3M) a conditionné sa participation « à la fin de la crise du Pool et à la libération de tous les prisonniers politiques ». Deux leaders de cette coalition, Jean-Marie Michel Mokoko et André Okombi Salissa, ont été arrêtés et incarcérés en juin 2016 et janvier dernier « pour atteinte à la sûreté intérieure de l’État ».
Le président de la Commission nationale électorale indépendante (CNEI), Henri Bouka, a assuré que l’élection se déroulera sur tout le territoire congolais, y compris dans le Pool. « Aucune (circonscription) n’est exclue » du scrutin, a-t-il affirmé.
« La campagne se déroule normalement » sur le terrain, s’est félicité vendredi Django Cissoko, chef de la délégation d’une cinquantaine d’observateurs déployés par l’Union africaine (UA). L’opposition pointe de son côté des dysfonctionnements, rejetés par la majorité.
Avec AFP
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