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Christian Karembeu sur le référendum en Nouvelle-Calédonie: « Il faut comprendre pourquoi on en est arrivé là »

Pour lui, se souvenir de l’histoire du « Caillou » est primordial.

NOUVELLE-CALÉDONIE – Une histoire d’Histoire et de mémoire. Alors que les Calédoniens votent ce dimanche 4 novembre pour l’indépendance ou non de la Nouvelle-Calédonie, Christian Karembeu, un enfant du pays, s’est exprimé sur ce moment historique. Dans un entretien pour Franceinfo publié ce dimanche, l’ancien joueur a expliqué son ressenti sur cette volonté d’indépendance.

Christian Karembeu, Kanak, qui est né en 1970 sur l’île de Lifou, est arrivé en métropole en 1988, année marquée par la prise d’otage de la grotte d’Ouvéa. L’ancien champion estime qu’aujourd’hui, le mot « indépendance » est obsolète.

« On va être indépendant de quoi ? L’idéologie au départ est de rendre le pays aux natifs. Mais aujourd’hui, on a une nouvelle génération de l’internet, qui n’a pas connu les violences et cette envie d’indépendance, d’émancipation culturelle et identitaire. Le mot « indépendance » est périmé aujourd’hui. A l’heure de la globalisation, on interagit, on fait du commerce avec ceux qui nous entourent dans la région: le Japon, la Corée, la Chine, l’Australie… La réalité économique est là, et la France métropolitaine est assez éloignée », explique-t-il à Franceinfo.

Pour l’ambassadeur de la Fifa en Océanie, pour pouvoir voter, il est primordial de connaître l’histoire du pays. « Avant d’aller voter, il faudrait que toutes les personnes vivant en Nouvelle-Calédonie connaissent l’histoire du « caillou ». Il y a des fondamentaux à respecter ». Christian Karembeu évoque par la suite une guerre civile sanglante et des manifestations -plus récentes- où ses amis et des membres de sa famille ont perdu la vie ».

« Il faut comprendre pourquoi on en est arrivé là. Et ça, la nouvelle génération ne le sait peut-être pas. Il faut que dans les écoles, on puisse apprendre l’histoire du pays, parce que dans ma jeunesse et celle de mon père, c’était le général de Gaulle et nos ancêtres les Gaulois qui étaient au programme. Il faut réécrire l’histoire et approfondir avec les nouvelles générations. Les acteurs de ce pays, qui ont vécu ici depuis 200 ans, ont aussi le droit à la parole. Et la volonté de certains de rester avec la France est compréhensible. Mais encore une fois, il faut surtout connaître l’histoire des uns et des autres ».

Et quand le journaliste de Franceinfo lui demande s’il soutient le « oui » ou le « non », le directeur sportif du club grec de l’Olympiakos Le Pirée répond:

« Peu importe, si c’est « oui » ou « non » dimanche. Moi, c’est le futur qui m’intéresse. Toute ma famille vit sur place. De temps à autre, je vais les voir. Toutes mes racines sont là-bas et j’ai envie que les personnes que j’aime vivent bien. On a tout pour ça: pas de famine, pas de maux. Ensuite, si on pense à l’indépendance, il faut trouver des solutions politiques. Le mot démocratie doit apparaître quelque part, car il est important d’éviter un pouvoir autoritaire avec un dictateur ».

Source: Le Huffingtonpost

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