L’opposant Maurice Kamto, qui revendique la victoire au scrutin présidentiel, a été interpellé et brièvement assigné à résidence à son domicile de Yaoundé, mardi 6 novembre, jour de la prestation de serment de Paul Biya. La mesure a été levée en fin d’après-midi.
Maurice Kamto, candidat du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) à la présidentielle du 7 octobre dernier, a retrouvé sa liberté de mouvement en fin d’après-midi, mardi 6 novembre, après une journée agitée.
En début d’après-midi, l’opposant avait été interpellé au Rond-Point Nlongkak, non loin de son QG de campagne à Yaoundé, mardi 6 novembre en fin de matinée. Il a ensuite été conduit à son domicile par des éléments de la police, en faction depuis le matin près de l’esplanade du Stade Omnisports, où le président du MRC avait annoncé sa volonté de tenir un meeting ce mardi, avant de déporter l’événement au Rond-Point Nlongkak, à quelques mètres de là. Des éléments du commissariat central numéro 1 de Yaoundé, du Groupement mobile d’intervention (GMI) et de la gendarmerie ont été mobilisés pour l’occasion.
Assignation à résidence
Maurice Kamto s’est opposé à son assignation à surveillance à son domicile, exigeant des représentants des forces de l’ordre qu’ils lui présentent un mandat. « Il a refusé de rester dans sa maison et est sorti. Les policiers l’ont encerclé, empêchant tout mouvement. Ils n’ont pas présenté de mandat. Ils sont restés ainsi pendant de longues heures, chaque camp échangeant des coups de fils », rapporte à Jeune Afrique une source proche du président du MRC.
Vers 16 h 30, heure locale, les policiers ont finalement autorisés Maurice Kamto a rentrer chez lui, le laissant libre de ses mouvements. Christian Penda Ekoka, Alain Fogué et Christopher Ndong, les cadres du parti présents avec lui à sa résidence, ont également retrouvé la liberté en fin d’après-midi.
Les autres cadres du parti arrêtés lors de la manifestation du matin étaient pour leur part toujours gardés à vue à la direction de la police judiciaire, mardi en fin de journée. Parmi eux, le vice-président du MRC, Emmanuel Simb.
Source JeuneAfrique/Titre de Diaf-TV
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