Après Douala mardi dernier, l’Etat du Cameroun, émetteur de l’opération « ECMR 5,5% Net 2016-2021 », représenté notamment par le ministre des Finances, Alamine Ousmane Mey, accompagné par le consortium de Prestataires de services d’investissement ont poursuivi hier à Yaoundé, leur opération de charme auprès des investisseurs. L’objectif, les inciter à souscrire à cet emprunt obligataire par appel public à l’épargne d’un montant de 150 milliards de F, destiné à financer des projets de développement, inscrits dans la Loi de Finances 2016. Avant même l’ouverture officielle des souscriptions, l’emprunt a fait l’objet d’une prise ferme de 112 milliards de F, mobilisés par des banques. Une preuve de la solidité de l’opération et un message fort à l’endroit des investisseurs sur l’intérêt qu’on pourrait y accorder.
Cette opération, la quatrième du genre menée par l’Etat du Cameroun, après celles de 2010, 2013 et 2014 qui ont permis de collecter 430 milliards de F, a été présentée par Alexandre Beziaud, administrateur directeur général de la Société générale Cameroun, comme « un choix salutaire ». Grace aux trois premières expériences réussies, les mécanismes de l’opération sont déjà connus. Pour Adonis Seka, directeur général d’EDC investment corporation, elle allie rentabilité et sécurité. Il faut dire qu’avec un taux d’intérêts de 5,5% nets d’impôts, les investisseurs devraient y trouver leur compte. En matière de sécurité, un compte équestre, destiné exclusivement au remboursement de l’emprunt, sera ouvert dans les livres de la Banque des Etats de l’Afrique centrale (BEAC), avant le démarrage des souscriptions. En outre, il y a également « la qualité de la signature de l’émetteur », à savoir l’Etat du Cameroun. D’après le MINFI, entre 2010 et 2015, il a été mobilisé 1 114 milliards de F dont 684 milliards de F sur le marché de la BEAC et 430 milliards sur le marché financier national. Au titre de remboursement, 808 milliards de F ont été payés dont 588 milliards de F sur le premier marché et 220 milliards de F sur le second. Le premier emprunt obligataire lancé en 2010, qui avait permis à l’Etat de mobiliser 200 milliards de F, a du reste été totalement remboursé.
Les atouts économiques du Cameroun, complétés par l’attrait financier de l’émission obligataire proposée prête à l’optimisme quant à son succès. Les investisseurs ont la période du 27 septembre au 12 octobre prochains pour souscrire à la totalité des 15 millions d’obligations, au prix de 10.000 F l’unité, avec un minimum de 30 titres.
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