Au tribunal de première instance d’Eseka, le procès de la catastrophe ferroviaire du 21 octobre 2016 se poursuit tant bien que mal. Suite à l’absence à la barre de Didier Vandenbon, l’ancien directeur de Camrail, l’audience a été renvoyée au 14 mars prochain.
Le 14 février dernier, les avocats des familles de victimes et le tribunal se préparaient à interroger les prévenus français Didier Vandenbon et Jean-Pierre Morel, ancien et actuel dirigeant de Camrail.
Le premier est coaccusé, avec la société ferroviaire qu’il dirigeait (et qui doit être représentée par le second), d’« activités dangereuses, homicide involontaire et blessures involontaires ».
Las, les interrogatoires devront attendre. Suite à l’absence à la barre de Didier Vandenbon, l’audience a été renvoyée au 14 mars prochain. Le parquet a notamment indiqué que tous les prévenus sans exception devaient être entendus à l’audience, qui doit faire la lumière sur les responsabilités dans le déraillement du train Yaoundé-Douala le 21 octobre 2016, qui a fait officiellement 79 morts et plus de 600 blessés.
Les familles se tournent vers l’assureur
Dans le même temps, au moins cinq familles des victimes ont décidé d’ouvrir un nouveau front dans leur quête pour obtenir réparation. Ils ont assigné l’assureur principal de Camrail, le Camerounais Activa, afin que leur soit versé « une provision sur leurs droits pour leur permettre de survivre jusqu’à l’issue du contentieux ».
Cette demande a été examinée par le tribunal le jeudi 15 février et une prochaine audience doit se tenir sur ce point le 22 février prochain, en présence des représentants de l’assureur Activa, qui dispose d’un bureau à Douala, et du ministère des Finances camerounais, que les familles ont assignés à comparaître. « Après l’échec des négociations avec l’assuré, le principe indemnitaire confère à la victime le droit de s’adresser à l’assureur », estiment les avocats.
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