8.2 C
New York
mercredi, avril 24, 2024
Home A La Une Angola: tentative de coup d'Etat avorté, plusieurs opposants assignés à résidence

Angola: tentative de coup d’Etat avorté, plusieurs opposants assignés à résidence

Putsch avorté en Angola: 37 opposants sur le banc des accusés

L’existence d’une tentative de coup d’Etat en Angola, au petit matin du 31 janvier 2016, a créé la surprise. Les médias d’Etat ne l’ont révélée que le 25 novembre 2016, à la veille d’un procès finalement reporté au 2 décembre de la même année. Les accusés sont d’anciens membres de la branche armée de l’Unita, principal parti d’opposition.

Le président angolais Dos Santos, au pouvoir depuis 1979, a été victime d’une tentative de putsch à l’aube du 31 janvier 2016. Ses auteurs présumés voulaient lancer un assaut armé contre le palais présidentiel et occuper les locaux de la radio-télévision publique, a indiqué le parquet cité par l’agence de presse officielle Angop.

Trente-cinq personnes ont été arrêtées et deux sont toujours recherchées, a précisé le 25 novembre le juge Fuantoni, chargé de l’affaire tenue secrète pour «éviter toute spéculation inutile et la panique dans la population».

Les accusés sont d’anciens membres de la branche armée du principal parti d’opposition, l’ancienne rébellion de l’Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola (Unita), a précisé le parquet cité par Angop. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, tentative d’assassinat du chef de l‘Etat et possession illégale d’armes à feu, a précisé le magistrat chargé du dossier.

Unita nie les accusations de putsch

Ces accusations ont été rejetées en bloc, le 25 novembre 2016, par l’Unita. Pour le chef du groupe parlementaire du parti, Adalberto da Costa Junior, ce n’est «pas la première fois» que les autorités angolaises «utilisent ce type d’accusations pour dénigrer l’opposition», exhortant le gouvernement angolais à «traiter sérieusement cette question de coup d’Etat».

L’opposition est régulièrement réprimée en Angola. Fin mars 2016, 17 opposants avaient été condamnés à des peines de deux à huit ans de prison pour «tentative de rébellion», avant d’être finalement amnistiés.

En cas de victoire aux élections générales prévue à l’été 2017, Dos Santos rempilerait à la tête du pays pour un nouveau mandat de cinq ans. Le chef de l’Etat a toutefois évoqué sa retraite pour 2018.

L’opposition accuse Dos Santos de «népotisme»

En juin 2016, le président Dos Santos s’était attiré les foudres de l’opposition pour avoir nommé sa fille aînée Isabel à la tête de la Sonangol, entreprise publique du pays, deuxième producteur pétrolier d’Afrique subsaharienne après le Nigeria. L’opposition a dénoncé une nommination illégale, assimilée à du «népotisme», et saisi la Cour suprême.

Celle que les Angolais appellent la «princesse», la femme la plus riche d’Afrique et huitième fortune du continent avec un patrimoine estimé à 3,3 milliards de dollars est pressentie pour assurer la succession politique de son père, qui a annoncé sa retraite pour 2018.

La Sonangol qu’elle dirige traverse une passe financière difficile depuis la chute des cours pétroliers engagée en 2014. Extrêmement dépendant de l’or noir, dont il tire 70% de ses recettes fiscales, l’Angola est confronté à une grave crise économique. Ce qui l’a poussé, en avril, à faire appel à une aide financière Fonds monétaire international (FMI).

Comments

0 comments

Most Popular

Cameroun/Drame à Nkozoa : Une Femme Tue l’Enfant de sa Voisine pour du Bois

ce 22 avril 2024 Un fait divers tragique s'est produit au quartier Nkozoa à Yaoundé, où une femme a commis l'irréparable...

Cameroun/Assassinat de Sylvie Louisette Ngo Yebel: Son Propre Fils Serait l’Auteur du Crime

Les premiers indices dans l'affaire du meurtre de la journaliste Sylvie Louisette Ngo Yebel pointent vers une conclusion des plus troublantes car...

Cameroun/Drame : Une journaliste assassinée à Yaoundé

le corps sectionné Le troisième arrondissement de Yaoundé, plus précisément le quartier Nsam, a été le théâtre d'une...

Cameroun: accusé de harcèlement par sa cheffe de Cabinet, Judith Espérance Nkouete Messah, Mouangue Kobila la licencie.

Source: Jeune Afrique Alors que le président de la Commission des droits humains du Cameroun est accusé de harcèlement...

Recent Comments

Comments

0 comments