En Afrique du Sud, l’opposition s’organise après avoir échoué à destituer le président Jacob Zuma. Mardi 5 avril, le Parlement a à nouveau rejeté une motion de censure contre le chef de l’Etat, déposée par le principal parti. Les appels à la démission du président se multiplient depuis jeudi dernier 30 mars quand la Cour constitutionnelle l’a reconnu coupable d’avoir violé la Constitution pour avoir refusé d’avoir remboursé l’argent public utilisé pour sa résidence privée. Mercredi, une trentaine de mouvements de la société civile se sont réunis pour lancer une nouvelle action contre le président.
La lutte n’est pas terminée. Société civile, syndicats et responsables religieux, tous sont d’accord pour dire qu’il faut que le président Jacob Zuma démissionne. Pour Zwelizima Vavi, leader syndical, avec 25% de chômage dans le pays l’attitude du chef de l’Etat est inadmissible : « Dépenser 15 millions de rands d’argent public, qui viennent de nos impôts, celui de femmes de ménage, d’ouvriers agricoles, de chauffeurs de taxi, ça n’est pas rien. C’est un vrai problème ».
La société civile veut continuer ce que les partis d’opposition n’ont pas réussi à faire mardi, à savoir destituer le président Zuma pour faute grave. Pour Mark Heywood, d’une organisation anticorruption, les excuses du chef de l’Etat ne sont pas suffisantes. « Le président Zuma est le chef de l’Etat . Il a manqué à son devoir. Il est impliqué dans plusieurs cas de corruption et de mauvaise gestion de l’économie. Pardonner un président pour des manquements aussi importants va couter cher à des millions de Sud-Africains qui souffrent », affirme-t-il.
Le mouvement a pour l’instant annoncé une journée d’action la semaine prochaine.
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