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Affaire Monique Koumate : les coulisses d’une enquête qui n’a de judiciaire que de nom

Hier dimanche après-midi, à la légion de gendarmerie du Littoral où ont été transférées les 4 personnes interpellées à Laquintinie la veille, dans le cadre de l’affaire de la jeune Monique Koumate décédée et où nous avons campé jusqu’à 22h malgré la pluie, deux nouvelles font craindre une grosse entreprise de manipulation politique de ce dossier.

1- Alors qu’ils s’empressent de placer en détention l’infirmière major de la maternité de Laquintinie; sa collègue ‘infirmière accoucheuse qui aurait ordonné l’opération chirurgicale en prescrivant l’acquisition du matériel nécessaire; le morguier qui aurait constaté que les foetus bougeaient encore et renvoyé la famille à la maternité et surtout « Coffi », cette jeune belle soeur de la défunte qui, face à l’indifférence du personnel médical public, et par « nécessité », a ouvert le ventre de Monique pour essayer de récupérer vivants les foetus (ou séparer les corps avant mise en morgue – l’enquête supposée judiciaire devrait clairement établir les raisons de cet acte), les enquêteurs refuseraient d’enregistrer la plainte de la famille contre l’hôpital Laquintinie et son directeur. Cette plainte est portée par le collectif des avocats comprenant Maitres Dominique Fousse, Guy Olivier Moteng, Adeline Djomgang, et une quinzaine d’autres.

Refus d’enregistrer la plainte de la famille contre Laquintinie

Sous des arguties diverses – absence du commandant de légion de gendarmerie, journée non ouvrable, etc.- ils traduisent ainsi une position apparemment déjà arrêtée par le gouvernement et dont la sortie de ministre de la santé hier soir à tracé les contours. L’objectif de l’action des pouvoirs publics (autorités de la santé, autorités judiciaires, autorités administratives, etc) ne serait pas la recherche de la vérité mais plutôt la confirmation de l’orientation donnée par le gouvernement à cette affaire qui, après celle de Ngo Kana à l’hôpital général de Douala, celle de l’enfant infecté au centre Chantal Biya de Yaoundé, celle de l’enfant abandonné sans soins à Bonassama Douala – pour ne citer que ces quelques cas récents – expose la déliquescence du système de santé camerounais. Ce système apparaît en réalité comme de véritables tombeaux blanchis. Malgré les investissements en infrastructures physiques, le personnel médical est visiblement abandonné à lui-même quand la seule logique que leur imposent les dirigeants c’est la rentabilité financière des hôpitaux!!!!

2- Le compagnon de la défunte et auteur présumé de la grossesse gémellaire dont les complications ont emporté en 24h d’hésitations, de négligence, et de refus de service, la mère et ses foetus, nous a révélé que lors de son audition, il a remarqué une insistance des gendarmes à savoir ce qu' »il entendait faire par la suite ».

Père de deux autres enfants avec sa défunte compagne, Gaston Goumelong nous a confiés être étonné de l’intérêt des officiers de police judiciaire pour sa stratégie pour faire respecter la mémoire de sa compagne mais surtout les droits de leurs deux enfants devenus orphelins. Il se dit surpris que certains gendarmes lui conseillent de s’éloigner de ces avocats spontanément constitués en Collectif pour assurer la défense de sa nièce ainsi que le morguier. Une pression semble exercée sur ce dernier afin qu’il revienne sur ses déclarations relatives aux foetus qui auraient vivants.

Les OPJ plus intéressés par la stratégie de la famille que l’établissement de la vérité

L’on présume effet que ce sont ces déclarations de ce membre du personnel de Laquintinie, renforcées par la prescription de l’infirmière accoucheuse d’une ordonnance de matériels de césarienne, effectivement acheté à la pharmacie de l’HLD qui a conforté la famille des chances de récupérer les foetus de 8mois et demi. La situation de nécessité pour cette dernière s’est trouvée décuplée à partir du moment où revenue de la pharmacie avec le matériel prescrit et acheté, les membres de la familles accompagnant Monique Koumate ont trouvé la porte de la maternité fermée et le personnel médical indisponible.

En répondant à cette énigme – pourquoi commander le matériel de césarienne et disparaître derrière les portes de la maternité abandonnant la famille en détresse – qui permettrait de déterminer les causes d’une situation qui révèle une faible prise en main du personnel médical de cet hôpital doublée à des pratiques informelles longtemps tolérées.

Alex Gustave Azebaze
Tel:+237677528757
E-mail : agazebaze@gmail.com

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